samedi 23 octobre 2010

L'IPod nano consacre le règne de l'interaction (multi)tactile




On peut voir dans la sortie du nouvel iPod nano une consécration de l'interaction multitactile (multi-touch).
Si cette forme d'interaction n'est pas nouvelle (cf. l'historique dressé par Bill Buxton), elle concernait surtout, des dispositifs d'une certaine taille.


Les plus petits sont des pavés taciles (tactile array sensor de 1981, trackpad d'Apple de 2007), arrivent ensuite des écrans tactiles (multi-touch screen des Bell Labs de 1984, écran multitactile 3M de 2009), puis, en grandes tailles, les tables interactives (Digital Desk de Xerox de 1991, table Surface de Microsoft de 2007) et pour finir les grandes surfaces tactiles (Multi-Touch Collaboration Wall de 2008, TouchWall de Microsoft de 2008).

Avec le nouvel iPod nano, le multitactile arrive sur un écran de 1,5 pouces de côté, soit 5 cm de diagonale.
Ne cherchez pas les boutons ou la roue cliquable (click wheel), il n'y en a pas. L'iPod nano se résume juste à un écran multitactile.


Toutes les commandes passent pas l'écran tactile, avec un seul doigt, à l'exception de la rotation qui se fait à deux doigts.
L'évolution de la gamme nano est assez intéressante à observer.
La click wheel a résisté pendant 5 générations, pendant 5 ans de 2005 à 2010. En fait, elle est apparue en 2004 sur l'iPod mini en remplacement de la touch wheel de l'iPod vesion 2002 qui remplaçait la scroll wheel du premier modèle de 2001.


L'introduction de l'écran multi-touch sur un iPod remonte à 2007 avec la sortie de l'iPod touch.
Le nouvel iPod nano ne retient que le meilleur en perdant sa roue et en ne gardant que l'écran multitactile.
L'écran d'accueil propose 4 "gros boutons" pour accéder aux listes de lecture, aux artistes, lancer ou arrêter l'écoute et créer une liste genius.

Toutes les commandes sont gestuelles, le tap pour sélectionner ou pour faire apparaître un menu, le swipe pour changer de page, la rotation pour faire pivoter l'affichage, le tap long pour revenir à l'écran d'accueil, le tap long suivi du drag pour changer l'ordre des icônes comme sur l'iPhone et la secousse pour écouter ses morceaux dans un ordre aléatoire.

Il faut remarquer qu'Apple propose désormais deux formes d'interaction sur ses petits iPod : le shuffle (59 € les 12,5 g) et le nano (169 € les 21 g).
C'est la synthèse vocale (VoiceOver) associée à la click wheel pour le shuffle et l'écran tactile pour le nano.
Qui va gagner d'après vous ?

mardi 5 octobre 2010

BlindType pour saisir du texte sur son ordiphone sans peur et sans reproche

C'est la première fois qu'une méthode d'entrée de texte fait autant du buzz aussi rapidement sur la Toile.

Je veux parler de BlindType.

Ce n'est pas vraiment la technique de saisie qui est commentée, mais l'annonce de l'achat par Google.
Il faut dire que ce qui freine depuis toujours l'essor des smartphones, tout comme avant des PDA, c'est la difficulté de saisir du texte avec ces petits systèmes et leurs minuscules claviers.
C'est déjà difficile sans bouger, mais en mouvement ça devient quasiment impossible de viser sans se tromper la bonne touche au doigt ou au stylet. Faire une seule erreur par mot, soit en moyenne se tromper de touches une fois sur 5, relève presque de l'exploit.
On comprend bien que Google, lancé dans l'aventure des smartphones avec Android", recherche la bonne méthode pour saisir du texte sans trop d'effort.
L'approche de BlindType semble intéressante car au lieu de supposer que vous saisissez sans erreur, BlindType part plutôt du principe que vous avez toutes les chances (façon de parler) de taper souvent sur les mauvaises touches. Avec BlindType, vous pouvez taper votre mot comme vous pouvez en appuyant sur les bonnes touches ou à côté, une bonne prédiction lexicale (en anglais) corrige vos erreurs.
On peut donc taper sans faire trop attention, c'est à dire taper très vite, à la fin de chaque mot, vous faites un swipe (geste de glissé du doigt) et BlindType affiche, en principe, le bon mot. Vous pouvez toujours refusé le mot proposé et choisir dans une liste d'autres propositions dont, en début de liste, le mot que vous avez réellement frappé.
Un exemple, si vous tapez successivement sur les touches "e t t o y s", après un swipe, c'est le mot "errors" qui sera inséré dans le texte (sur la photo, en tapant "f u b", c'est le mot "fun" qui est affiché).

Vous pouvez penser que BlindType se limite à un bon module de prédic-tion lexicale. C'est plus que ça, avec BlindType, vous pouvez taper sans clavier virtuel affiché à l'écran, en tapant n'importe où sur l'écran et en tournant votre smartphone (cf. photo).
Ce n'est tout de même pas commun.

Les commentaires sur le net sont assez élogieux. Comme d'habitude, on trouve les classiques (et peu inspirés) "awesome", "huge", "cool", "stuned" et le fameux "WOWWW".
L'inventeur de BumpTop juge dans un tweet BlindType de "frickin' amazing" et un autres s'exclame "omg" (Oh My God).

C'est la consécration, cette méthode n'est même plus reconnue comme une bonne idée humaine, mais carrément d'essence divine !
Google a bien raison de sauter dessus aussi vite pour porter Androïd au 7e ciel.


Regardez la vidéo, la frappe est rapide, pour bien comprendre vous devrez jouer du pause/play.