
Au moment où les tablettes, genre iPad, sortent du bois et où les PC tactiles sous W7, comme le HP TouchSmart, sont déjà en vente, on pourrait penser que la fin du clavier et de la souris sont proches.
Je pense qu'il n'en est rien.
Le clavier d'ordinateur reste très proche du clavier qwerty inventé par Sholes en 1873, il survit depuis plus de 130 ans à toutes les évolutions, on le retrouve encore sur l'iPad (voir photo).
Pourquoi n'est-il pas près de disparaître ou d'être remplacer par un autre ? Principalement parce qu'il ne coûte vraiment pas cher, qu'il ne demande pas beaucoup de connaissance et d'apprentissage et surtout qu'il est parfaitement fiable. Quand vous appuyez sur la touche "e", vous avez presque toujours un "e" qui s'affiche à l'écran. Parfois, vous obtenez "E" car vous avez oublié que vous étiez en mode majuscule, parfois vous produisez un "z", car vous vous avez appuyé sur la touche de gauche. Dans l'ensemble, vous faites peu d'erreurs et bien moins qu'avec tous les autres dispositifs d'entrée de texte (vocal, gestuel, cérébral...).
La souris, plus récente, inventée par Doug Engelbart, est tout de même presque quinquagénaire. Elle partage quelques avantages avec le clavier, ne coûte pas cher, est fiable et demande peu d'apprentissage. Elle est également précise et parfaitement adaptée pour une tâche de pointage en 2 dimensions. Contrairement au clavier, elle connait un challenger sérieux, le pavé tactile qui a l'avantage d'être intégré au dispositif et proche du clavier.
Il est important de rappeler ces "évidences" qu'on a tendance à oublier, ébloui par les films comme Minority report, les séries genre CSI (Les Experts en France) ou les projets de type Natal (Microsoft) ou Sixth Sense (MIT).
Je pense que pas mal d'experts en Interaction Homme-Machine ne sont pas prêts à parier sur la mort du clavier et de la souris.
Andy Cockburn qui dirige le laboratoire Human Computer Interaction & Multi-Media de l'université de Canterbury (Australie) a récemment développé une analyse similaire que j'encourage à lire dans le Sydney Morning Herald (en anglais).