Apple iPod Touch, HP TouchSmart, HTC TouchFlo...
Voici les enfants de la Touch Tech, ce sont des produits sans souris ou à souris 0 bouton (0-button mouse).
Si l'on reprend l'histoire, ils s'inscrivent dans une évolution logique.
Au départ étaient les systèmes à souris 3 boutons, puis à 2 boutons, puis à 1 bouton.
On peut donc voir l'essor actuel des interfaces tactiles comme l'émergence d'une nouvelle génération, celle des systèmes à souris 0 bouton.
Pour fixer quelques repères, on rappellera que :
- le brevet de la souris déposé par Engelbart en 1970 concernait une souris 3 boutons (cf. figure 1), le dispositif s'appelait officiellement "un indicateur de position en X et Y pour l'écran" ("X-Y position indicator for a display system"),
- la souris du Xerox Alto de 1973 possédait également 3 boutons,
- la souris du Xerox Star, petit frère de l'Alto né en 1981, n'avait plus que 2 boutons, même si la carte électronique avait prévu l'emplacement d'un 3e bouton (cf. photo),
- la souris du Apple Macintosh de 1984 perdait encore un bouton pour n'en proposer plus qu'un seul (en fait, c'était déjà le cas de la souris du Apple Lisa de 1983). Au passage, la forme du bouton passait d'un rectangle vertical à un rectangle horizontal.
Dans cette perspective, on comprend bien l'étape actuelle de la souris sans bouton, c'est l'ère du dispositif "direct touch".
C'est le passage des MAC (Mouse Activated Computer) au FAIS (Finger Activated Interactive System), ça reste pour autant du WIMP (Windows Icons Menus Pointer) car seule la souris a disparu, le pointeur est toujours là.
dimanche 22 juin 2008
mardi 17 juin 2008
- ou / ?
C'est la lecture d'un article de 01 Informatique pour lequel le journaliste m'avait interviewé qui a déclenché la rédaction de ce billet. L'article est parfait, mais il a le défaut d'être dans la rubrique "Interfaces homme/machine". Alors, je réagis.
Si je dis que ce blog traite d'IHM, la plupart des gens comprennent de quoi il s'agit même si ce sigle entretient à merveille l'ambiguïté.
De quoi parle-t-on ici, d'interaction homme-machine ou d'interface homme-machine ?
Le sigle a l'avantage de ne rien avoir à préciser, et pourtant, "interface" et "interaction ne sont nullement synonymes (j'y reviendrai dans un futur billet).
Pour wikipédia, l'IHM, c'est soit l'interface Homme-machine, soit l'interaction humain-machine. Pour wikipédia, la définition dans les deux cas est la même, ce qui n'a rien de satisfaisant (il faudra vraiment y revenir).
Mettons le "I" de côté et regardons les différents développements du sigle.
Pour le dictionnaire libre de l'informatique (jargon), c'est l'interface Homme-Machine.
Pour le dictionnaire de l'informatique et de l'internet (dicofr), c'est l'interface Homme Machine.
Pour le journal du net, c'est l'interface homme machine.
Pour le blog IHM.media, c'est l'interface hommes-machine.
Pour le magazine 01 informatique et 01net, c'est l'interface homme/machine.
Pour beaucoup d'universitaires, leurs cours traitent d'interfaces homme(s)/machine(s) à Namur, à Nancy, à Nice...
Mis à part que la juxtaposition des mots "homme" et "machine" n'est pas très heureuse, comment relier ces deux mots.
Faut-il mettre un tiret ou une barre, les typographes parleraient de dive ou de cotice, voire ne rien mettre ?
Faut-il se contenter du singulier ou passer au pluriel ?
Je préfère de très loin l'écriture avec "-" au singulier.
Le singulier est toujours préférable pour des raisons de simplicité.
La barre suggère une alternative, comme dans "et/ou" ou "homme/femme" ou remplace "sur" comme dans "Neuilly/Seine", ou remplace "par" comme dans "km/h".
Le tiret est bien préférable, d'abord ce n'est pas un tiret (le tiret est plus long), mais un trait d'union, c'est à dire un signe qui permet de relier deux termes (alors que "/" les oppose).
Même si le couple formé par l'homme et la machine est infernal, il faut mieux insister sur leur union que sur leur opposition et les relier par un trait d'union plutôt que les séparer par une barre.
Et puis, réservons le "/" pour les URl et les noms de fichiers !
Si je dis que ce blog traite d'IHM, la plupart des gens comprennent de quoi il s'agit même si ce sigle entretient à merveille l'ambiguïté.
De quoi parle-t-on ici, d'interaction homme-machine ou d'interface homme-machine ?
Le sigle a l'avantage de ne rien avoir à préciser, et pourtant, "interface" et "interaction ne sont nullement synonymes (j'y reviendrai dans un futur billet).
Pour wikipédia, l'IHM, c'est soit l'interface Homme-machine, soit l'interaction humain-machine. Pour wikipédia, la définition dans les deux cas est la même, ce qui n'a rien de satisfaisant (il faudra vraiment y revenir).
Mettons le "I" de côté et regardons les différents développements du sigle.
Pour le dictionnaire libre de l'informatique (jargon), c'est l'interface Homme-Machine.
Pour le dictionnaire de l'informatique et de l'internet (dicofr), c'est l'interface Homme Machine.
Pour le journal du net, c'est l'interface homme machine.
Pour le blog IHM.media, c'est l'interface hommes-machine.
Pour le magazine 01 informatique et 01net, c'est l'interface homme/machine.
Pour beaucoup d'universitaires, leurs cours traitent d'interfaces homme(s)/machine(s) à Namur, à Nancy, à Nice...
Mis à part que la juxtaposition des mots "homme" et "machine" n'est pas très heureuse, comment relier ces deux mots.
Faut-il mettre un tiret ou une barre, les typographes parleraient de dive ou de cotice, voire ne rien mettre ?
Faut-il se contenter du singulier ou passer au pluriel ?
Je préfère de très loin l'écriture avec "-" au singulier.
Le singulier est toujours préférable pour des raisons de simplicité.
La barre suggère une alternative, comme dans "et/ou" ou "homme/femme" ou remplace "sur" comme dans "Neuilly/Seine", ou remplace "par" comme dans "km/h".
Le tiret est bien préférable, d'abord ce n'est pas un tiret (le tiret est plus long), mais un trait d'union, c'est à dire un signe qui permet de relier deux termes (alors que "/" les oppose).
Même si le couple formé par l'homme et la machine est infernal, il faut mieux insister sur leur union que sur leur opposition et les relier par un trait d'union plutôt que les séparer par une barre.
Et puis, réservons le "/" pour les URl et les noms de fichiers !
dimanche 15 juin 2008
Gates et Jobs font leur multitouch show
Coup sur coup, les deux personnages emblématiques de l'informatique personnelle, Bill Gates et Steve Jobs présentent des produits multitouch.
Le 14 mai, le chairman de Microsoft présente, himself, au CEO Summit 2008, le mur interactif Touchwall. Sa présentation est totalement focalisée sur l'aspect multitouch.
Le 9 juin, le CEO d'Apple fait de l'annonce de l'iPhone 3G le point central de sa traditionnelle keynote à l'Apple WWDC 2008.
Comme toujours, la communication de Gates se fait dans le calme et celle de Jobs dans l'enthousiasme sous les applaudissements (allez lire le billet de Mathieu Thouvenin)... choc de deux publics, de deux cultures.
Ce qui est frappant, c'est que chez Apple, on ne parle même plus de multitouch, ce n'est en rien une nouveauté, ça existe déjà dans plein de produits de la marque (iPhone, iPod, MacBook), la révolution c'est la 3G et le prix de 199 $, comme quoi le pouvoir d'achat est devenu un souci mondial.
A l'inverse, chez Microsoft, on insiste uniquement sur l'entrée multitouch, Bill zoom à tour de bras.
Ce qui semble certain, c'est que si ces deux gourous de la techno donnent de leur personne pour vanter des produits multitouch, c'est qu'ils y croient et que le multitactile sera le mode d'entrée de deux mains.
Sur la vidéo (ou l'image ci-dessus), vous remarquerez que Bill Gates met la plupart du temps sa main gauche dans la poche, est-ce dû à la pratique de la souris ?
Il faut lui dire qu'avec le multitactile, il doit se servir de ses deux mains.
samedi 14 juin 2008
Low cost multi-touch interactive surface
Microsoft récidive sur les grandes surfaces interactives, après Surface, Sphère, voilà Touchwall (présenté sur TechCrunch).
Si Surface était annoncé à 10 000 $, Touchwall propose de transformer toute surface plane en surface interactive avec un vidéoprojecteur, une caméra et quelques lasers infrarouges pour quelques centaines de dollars.
De fait Microsoft annonce la grande surface multitactile à coût bas.
Bill Gates y voit la fin du clavier et de la souris.
Si vous regardez avec attention la photo qui illustre ce billet, vous verrez que le démonstrateur au pied du Touchwall utilise un clavier et une souris. Est-il en train de lancer le logiciel Plex qui tourne sous Vista ou de calibrer le dispositif ? En tout cas, il a toujours besoin de son clavier et de sa souris pour "faire du multitouch" !
jeudi 5 juin 2008
La vraie vie commence sur Second Life
Comment savoir quand une nouvelle technologie atteint son "tipping point (point de basculement).
Comment savoir quand une technologie commence à exister vraiment ?
La réponse à cette question pourrait être aujourd'hui : quand elle apparaît dans Second Life (SL).
Faudrait-il donc résider sur Second Life pour percer sur First Life ?
Peut-on vraiment exister, être reconnu si on n'a pas construit sa cyberidentité ?
Comment assumer sa double identité (si belle dans le virtuel, si fade dans le réel) ?
Je pose ces questions après avoir vu l'apparition de la table interactive Intuiface sur Second Life.
Une table interactive dans SL, c'est un signe de maturité pour cette technologie (comme pour les autres).
Naître sur SL, c'est peut-être tout simplement commencer à exister vraiment.
dimanche 1 juin 2008
Le "multi-touch" : une invention française... selon Le Point
En voilà une bien bonne, le magazine Le Point annonce le 30 mai 2008 que le multi-touch est une invention française.
Sur ce sujet, Le Point n'est pas du tout au point.
Pourtant c'est Nathalie Lamoureux, journaliste high-tech qui le dit.
On connaissait déjà la légende de l'inventeur dans son garage, voilà celle des frenchies du bac à sable qui inventent " la technologie du multi-touch" avant tout le monde.
Cet article est un hoax pour faire du buzz à partir d'un fake (en bon français, c'est un canular pour faire du bruit à partir d'une fausse information).
De mémoire de Bill Buxton, le premier écran tactile multipoint a été breveté en 1984 (brevet US patent 4484179) , soit 20 ans avant le brevet de Stantum pour le Lemur.
Ce court extrait de ce brevet montre bien que le multi-touch n'est pas né à Bordeaux, ni même à Cupertino, mais à Murray Hill au début des années 80.
"Using my invention in graphics and taking advantage of the fact that multiple positions can be detected, a user could rotate a shape by touching two points and rotating them around each other. A user could position a line by simultaneously positioning its endpoints; or could specify a quadratic curve by indicating three points along its length. Areas could be colored or shaded by touching them while pads indicating these attributes were simultaneously touched.
In text processing, a screen with relabelable keys could provide a shift button that could be pressed simultaneously with other keys. A text editor could combine cursor control and touch sensitive buttons on the same screen; and the buttons could be touched while the cursor was moved (to change the text font for example)."
Sur ce sujet, Le Point n'est pas du tout au point.
Pourtant c'est Nathalie Lamoureux, journaliste high-tech qui le dit.
On connaissait déjà la légende de l'inventeur dans son garage, voilà celle des frenchies du bac à sable qui inventent " la technologie du multi-touch" avant tout le monde.
Cet article est un hoax pour faire du buzz à partir d'un fake (en bon français, c'est un canular pour faire du bruit à partir d'une fausse information).
De mémoire de Bill Buxton, le premier écran tactile multipoint a été breveté en 1984 (brevet US patent 4484179) , soit 20 ans avant le brevet de Stantum pour le Lemur.
Ce court extrait de ce brevet montre bien que le multi-touch n'est pas né à Bordeaux, ni même à Cupertino, mais à Murray Hill au début des années 80.
"Using my invention in graphics and taking advantage of the fact that multiple positions can be detected, a user could rotate a shape by touching two points and rotating them around each other. A user could position a line by simultaneously positioning its endpoints; or could specify a quadratic curve by indicating three points along its length. Areas could be colored or shaded by touching them while pads indicating these attributes were simultaneously touched.
In text processing, a screen with relabelable keys could provide a shift button that could be pressed simultaneously with other keys. A text editor could combine cursor control and touch sensitive buttons on the same screen; and the buttons could be touched while the cursor was moved (to change the text font for example)."
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