28 mai, jour du lancement de l'iPad en France, c'est l'occasion de comparer les pubs d'Apple sur le Newton (1993-1998) et l'iPad (2010-).
Les années passent, le monde change, mais la communication d'Apple repose toujours sur les mêmes bases.
Comparons déjà, en image, les deux ardoises numériques :
Pas le même look, je qualifierais l'un de pré-PDA et l'autre de post-PDA.
Maintenant, comparons les vidéos de pub (ads) "What is a Newton?" / "What is iPad?".
Le mot qui revient dans les deux ads, c'est "magic". Comme toujours, Apple ne communique pas sur les fonctionnalités ou les technologies, mais vent du rêve... et en ce moment, du rêve, c'est peut-être bien ce dont on a vraiment besoin.
vendredi 28 mai 2010
mercredi 19 mai 2010
L'avenir des tables passe par l'nteraction bimanuelle scripto-tactile
Le couple souris-écran est terriblement efficace, c'est pourquoi il dure depuis si longtemps, point de divorce à l'horizon.
L'alternative doigt-écran a le vent en poupe. Microsoft ne voit plus l'avenir dans une boule de cristal, mais dans les surfaces tactiles (sphère, table, touch PC). Apple voit plus petit en terme de taille avec sa tablette iPad, mais certainement pas moins grand question bénéfice.
Que ce soit la souris ou le doigt, l'interaction reste aujourd'hui bien pauvre, d'un côté quelques boutons et une molette, de l'autre un doigt ou plusieurs d'une ou deux mains par utilisateur.
"Allez tape, tape, tape, tape
Allez tape tape tape des mains
Vas-y tape, tape, tape, tape"
Comme dit la chanson, on s'en lasse vite car ça reste assez limité.
Allez clique, clique, clique... , ce n'est pas mieux.
Alors, c'est quoi la solution ? C'est d'enrichir l'interaction, d'utiliser ses deux mains, surtout de les utiliser de façon différente, d'utiliser aussi des outils et pas bêtement son doigt.
Je dirais "Alors que le sage interagirait ainsi, l'idiot n'utilise que son doigt" pour parodier le proverbe "Quand le sage désigne la lune, l'idiot regarde le doigt".
En terme d'interaction enrichie, une bonne piste est celle suivie par Ken Hinckley de Microsoft Research avec son prototype Manual Deskterity.
Une main (la dominée) manipule les objets alors que l'autre (la dominante) utilise, par exemple, un stylo pour écrire, respectant ainsi le principe de Guiard.
Pour bien comprendre, il suffit de regarder la vidéo.
L'avantage de l'approche, c'est d'avoir une réelle interaction bimanuelle (la main dominante est précise, la dominée déplace les objets) et une interaction instrumentale (on ne cherche pas à écrire ou dessiner avec le doigt, mais avec un outil).
Le slogan "pen writes and touch manipulates" résume bien l'approche.
L'interaction combine toucher et écriture (touch & write), ce que j'appelle une interaction scripto-tactile.
Avec le stylo, on tape (tap), trace (drawing), barre (crossing), emporte (drag-off)... ; avec un ou plusieurs doigts, on tape, on maintient l'appui (hold). De là, naît un riche vocabulaire de gestes bimanuels assez "naturels" qui permettent de manipuler les données avec les bons outils.
On est assez loin de ce qu'on fait actuellement sur une surface interactive (tablette ou table).
A mon avis, si le tactile se limite à singer la souris, il n'a que peu d'avenir. Pour s'imposer, il doit s'ouvrir vers une interaction scripto-tactile, tangibo-tactile ou gesturo-tactile.
Pour l'instant, on se contente de ce qu'on a, c'est déjà ça...
Alors tape des mains,
Alors claque des doigts,
Tu ne le regrèteras pas.
L'alternative doigt-écran a le vent en poupe. Microsoft ne voit plus l'avenir dans une boule de cristal, mais dans les surfaces tactiles (sphère, table, touch PC). Apple voit plus petit en terme de taille avec sa tablette iPad, mais certainement pas moins grand question bénéfice.
Que ce soit la souris ou le doigt, l'interaction reste aujourd'hui bien pauvre, d'un côté quelques boutons et une molette, de l'autre un doigt ou plusieurs d'une ou deux mains par utilisateur.
"Allez tape, tape, tape, tape
Allez tape tape tape des mains
Vas-y tape, tape, tape, tape"
Comme dit la chanson, on s'en lasse vite car ça reste assez limité.
Allez clique, clique, clique... , ce n'est pas mieux.
Alors, c'est quoi la solution ? C'est d'enrichir l'interaction, d'utiliser ses deux mains, surtout de les utiliser de façon différente, d'utiliser aussi des outils et pas bêtement son doigt.
Je dirais "Alors que le sage interagirait ainsi, l'idiot n'utilise que son doigt" pour parodier le proverbe "Quand le sage désigne la lune, l'idiot regarde le doigt".
En terme d'interaction enrichie, une bonne piste est celle suivie par Ken Hinckley de Microsoft Research avec son prototype Manual Deskterity.
Une main (la dominée) manipule les objets alors que l'autre (la dominante) utilise, par exemple, un stylo pour écrire, respectant ainsi le principe de Guiard.
Pour bien comprendre, il suffit de regarder la vidéo.
L'avantage de l'approche, c'est d'avoir une réelle interaction bimanuelle (la main dominante est précise, la dominée déplace les objets) et une interaction instrumentale (on ne cherche pas à écrire ou dessiner avec le doigt, mais avec un outil).
Le slogan "pen writes and touch manipulates" résume bien l'approche.
L'interaction combine toucher et écriture (touch & write), ce que j'appelle une interaction scripto-tactile.
Avec le stylo, on tape (tap), trace (drawing), barre (crossing), emporte (drag-off)... ; avec un ou plusieurs doigts, on tape, on maintient l'appui (hold). De là, naît un riche vocabulaire de gestes bimanuels assez "naturels" qui permettent de manipuler les données avec les bons outils.
On est assez loin de ce qu'on fait actuellement sur une surface interactive (tablette ou table).
A mon avis, si le tactile se limite à singer la souris, il n'a que peu d'avenir. Pour s'imposer, il doit s'ouvrir vers une interaction scripto-tactile, tangibo-tactile ou gesturo-tactile.
Pour l'instant, on se contente de ce qu'on a, c'est déjà ça...
Alors tape des mains,
Alors claque des doigts,
Tu ne le regrèteras pas.
dimanche 2 mai 2010
Je parie que l'iPad dépassera les 100 000 ventes en France en 2010 contrairement à ce qu'annonce GfK
Cette semaine un article de Rue 89 traite de la guerre des tablettes et annonce l'abandon par Microsoft de son projet de tablette Courier.
Un commentateur donne son avis sur les tablettes :
"Selon moi les tablettes n'auront pas le succès escompté.
Cela n'a que très peu d'intérêt.
Apple va se casser la gueule.
Quel marché pour ce produit ?
Alors qu'il y a des mini pc portables à 299 €, des téléphones tactiles et des livres en vrai papier qui ne pèsent que 100 grammes ?"
Dans le même temps Le Monde sort un article sur l'iPad intitulé "Pourquoi l'iPad fait rêver les éditeurs de presse ?". On peut y lire l'avis de GfK (4e mondial du conseil en étude de marché) qui pronostique "En France, les ventes plafonneront à 100 000 exemplaires en 2010. L'iPad reste un produit élitiste (500 euros minimum). Et pour lequel les usages restent à inventer : les précédentes tentatives de tablettes ont été des échecs."
Ça me rappelle l'avis du CEO de Microsoft, Steve Balmer, qui déclarait en 2007 : "There's no chance that the iPhone is going to get any significant market share."
On a vu la suite, en particulier en France ou l'iPhone occupe la 1re place sur le marché des smartphones (plus de 50% en valeur avec, de plus, un seul produit).
Je pense que GfK se trompe et qu'il se vendra en France plus de 100 000 iPads en 2010 dans les AppleStores, à la Fnac et chez Darty. Les ventes vont certainement commencer timidement, mais je prédis de belles ventes en décembre (je ferai le point fin 2010 pour voir qui avait raison).
Je ne partage pas l'avis de l'internaute qui ne voit ni intérêt, ni marché pour les tablettes et encore moins l'idée que les mini pc (les netbooks), moins chers, font tuer les tablettes.
Je crois justement que c'est parce que les tablettes de type iPad ne sont pas comparables aux netbooks qu'elles vont s'imposer.
Accessoirement, je pense que l'annonce de Microsoft d'abandonner sa tablette Courier, dont j'avais dit beaucoup de bien sur ce blog, va aider Apple dans la conquête d'un nouveau marché.
Heureusement que l'iPad n'a rien à voir avec un netbook qui n'est qu'un succédané de PC, léger et pas cher, mais si peu attrayant.
L'iPad prend le contrepied, il ne cherche pas à remplacer le PC, il veut avant tout maximiser l'expérience utilisateur (aussi le prix) et minimiser son apprentissage du produit.
Alors que l'iPhone attaquait un marché déjà existant et en croissance, celui des smartphones, l'iPad se lance dans l'inconnu. On n'a pas d'exemple de tablettes à succès sur le marché grand public. Du coup, GfK, tout expert en prospective de marché qu'il est, se montre bien prudent. En fait, il montre son inaptitude à imaginer l'avenir d'un produit technologique alors qu'il est censé détecter les nouvelles tendances du marché.
A mon avis, tout l'intérêt de l'iPad et ce qui fera son succès, c'est qu'il va permettre de faire des "tâches qu'on ne faisait pas avant avec son PC".
Les timorés, les grincheux objecteront qu'on n'a pas attendu l'iPad pour lire le journal ou un livre ou encore jouer, c'est vrai, mais l'expérience est radicalement différente.
Pour avoir une idée de ce que peut apporter l'iPad à la lecture numérique, il suffit de lire une fois le New York Times sur un iPad. Pour se convaincre tout à fait, il faut regarder cette vidéo qui montre à quoi peut ressembler la lecture d'Alice au pays des Merveilles sur iPad (qui reprend les illustrations originales de 1865).
C'est tout de même autre chose que de lire un GoogleBook sous Firefox !
Apple s'est planté une fois avec les tablettes, c'était avec le Newton en 1993. Il coûtait déjà plus de 700$ et en 5 ans Apple en a vendu 100 000 exemplaires (c'est peut-être de là que GfK tire ses pévisions de vente !).
Apple en a tiré quelques leçons, c'est aussi pour cela que l'iPad sera un succès.
Reste à espérer que d'autres compagnies aventureuses se lanceront sur ce marché et proposeront des tablettes plus légères, moins chères et plus fun.
Un commentateur donne son avis sur les tablettes :
"Selon moi les tablettes n'auront pas le succès escompté.
Cela n'a que très peu d'intérêt.
Apple va se casser la gueule.
Quel marché pour ce produit ?
Alors qu'il y a des mini pc portables à 299 €, des téléphones tactiles et des livres en vrai papier qui ne pèsent que 100 grammes ?"
Dans le même temps Le Monde sort un article sur l'iPad intitulé "Pourquoi l'iPad fait rêver les éditeurs de presse ?". On peut y lire l'avis de GfK (4e mondial du conseil en étude de marché) qui pronostique "En France, les ventes plafonneront à 100 000 exemplaires en 2010. L'iPad reste un produit élitiste (500 euros minimum). Et pour lequel les usages restent à inventer : les précédentes tentatives de tablettes ont été des échecs."
Ça me rappelle l'avis du CEO de Microsoft, Steve Balmer, qui déclarait en 2007 : "There's no chance that the iPhone is going to get any significant market share."
On a vu la suite, en particulier en France ou l'iPhone occupe la 1re place sur le marché des smartphones (plus de 50% en valeur avec, de plus, un seul produit).
Je pense que GfK se trompe et qu'il se vendra en France plus de 100 000 iPads en 2010 dans les AppleStores, à la Fnac et chez Darty. Les ventes vont certainement commencer timidement, mais je prédis de belles ventes en décembre (je ferai le point fin 2010 pour voir qui avait raison).
Je ne partage pas l'avis de l'internaute qui ne voit ni intérêt, ni marché pour les tablettes et encore moins l'idée que les mini pc (les netbooks), moins chers, font tuer les tablettes.
Je crois justement que c'est parce que les tablettes de type iPad ne sont pas comparables aux netbooks qu'elles vont s'imposer.
Accessoirement, je pense que l'annonce de Microsoft d'abandonner sa tablette Courier, dont j'avais dit beaucoup de bien sur ce blog, va aider Apple dans la conquête d'un nouveau marché.
Heureusement que l'iPad n'a rien à voir avec un netbook qui n'est qu'un succédané de PC, léger et pas cher, mais si peu attrayant.
L'iPad prend le contrepied, il ne cherche pas à remplacer le PC, il veut avant tout maximiser l'expérience utilisateur (aussi le prix) et minimiser son apprentissage du produit.
Alors que l'iPhone attaquait un marché déjà existant et en croissance, celui des smartphones, l'iPad se lance dans l'inconnu. On n'a pas d'exemple de tablettes à succès sur le marché grand public. Du coup, GfK, tout expert en prospective de marché qu'il est, se montre bien prudent. En fait, il montre son inaptitude à imaginer l'avenir d'un produit technologique alors qu'il est censé détecter les nouvelles tendances du marché.
A mon avis, tout l'intérêt de l'iPad et ce qui fera son succès, c'est qu'il va permettre de faire des "tâches qu'on ne faisait pas avant avec son PC".
Les timorés, les grincheux objecteront qu'on n'a pas attendu l'iPad pour lire le journal ou un livre ou encore jouer, c'est vrai, mais l'expérience est radicalement différente.
Pour avoir une idée de ce que peut apporter l'iPad à la lecture numérique, il suffit de lire une fois le New York Times sur un iPad. Pour se convaincre tout à fait, il faut regarder cette vidéo qui montre à quoi peut ressembler la lecture d'Alice au pays des Merveilles sur iPad (qui reprend les illustrations originales de 1865).
C'est tout de même autre chose que de lire un GoogleBook sous Firefox !
Apple s'est planté une fois avec les tablettes, c'était avec le Newton en 1993. Il coûtait déjà plus de 700$ et en 5 ans Apple en a vendu 100 000 exemplaires (c'est peut-être de là que GfK tire ses pévisions de vente !).
Apple en a tiré quelques leçons, c'est aussi pour cela que l'iPad sera un succès.
Reste à espérer que d'autres compagnies aventureuses se lanceront sur ce marché et proposeront des tablettes plus légères, moins chères et plus fun.
Inscription à :
Articles (Atom)